Dictionnaire charpente.

Abouts : Extrémités d’une pièce de bois.
Aisselier : Pièce de comble, droite ou courbe.
Placée sous l’entrait, elle renforce l’assemblage de deux pièces maîtresses de la charpente, pour empêcher leur écartement ou déformation, en reprenant une partie des charges.
Arbalétrier : Principale pièce d’une ferme posée obliquement, assemblée d’un bout dans l’entrait et de l’autre dans le poinçon
Arête : Angle saillant formé par la rencontre de deux surfaces planes.
Une poutre comporte quatre arêtes.
Assemblage à mi-bois : Assemblage de deux pièces entaillées sur la moitié de leur épaisseur.
Aubier :
Couches de bois situées juste sous l’écorce d’un tronc d’arbre.
Elles constituent la partie du bois la plus jeune et la plus tendre.
Auvent :
Petite toiture de protection en saillie sur un mur, placée au-dessus d’une porte ou d’une fenêtre.
Bédane ou bec d’âne :
Gros ciseau à bois plus épais que large, à l’extrémité taillée en biseau et à fil quadrangulaire, dont se servent les charpentiers pour creuser les mortaises.
Biseau :
Plan oblique taillé dans l’arête d’une pièce de bois, se raccordant avec les surfaces adjacentes par des angles inégaux(à la différence du chanfrein).
Blochet :
Pièce de bois horizontale de renfort reliant un arbalétrier à une jambe de force.
Chanfrein :
Plan oblique taillé dans l’arête d’une pièce de bois, se raccordant avec les surfaces adjacentes par des angles égaux(à la différence du biseau).
Chantournage ou Chantournement :
Découpage d’un matériau suivant un tracé courbe.
Chevêtre :
Pièce reliant deux solives pour ménager une ouverture (la trémie) dans un plancher.
Cheville :
Tige de bois cylindrique ou conique servant à fixer des assemblages.
Chevron :
Pièce de bois placée sur les pannes et la sablière, dans le sens de la pente du toit, et
supportant de lattis ou le voligeage destiné à recevoir le matériau de couverture.
Colombage :
Système de charpente de mur à pans de bois dont les vides sont garnis de maçonnerie légère.
Le colombage fut en vogue en France et dans toute l’Europe entre le XIe siècle et le XVIIIe siècle.
Comble :
Partie supérieure d’un bâtiment, comprenant charpente et toiture.
Espace intérieur compris entre le plancher haut et la toiture.
Conductivité thermique :
Mesure de la quantité de chaleur traversant en une heure un mètre d’épaisseur d’un matériau pour une différence de un degré entre ses deux faces.
Elles est exprimée en W/mK, où le Watt ( W ) est l’unité de puissance,
le mètre ( m ) l’unité de longueur et le Kelvin ( K ) l’unité de température.
Contrefiche :
Pièce de bois oblique d’une ferme en appui sur le poinçon, qui soutient et renforce l’arbalétrier.
Contreventement :
Pièce oblique de consolidation par triangulation empêchant toute déformation d’une ossature par poussée horizontale (notamment sous l’effet du vent).
Corbeau :
Support scellé dans un mur et formant une saillie, destiné à supporter une autre pièce
( balcon, poutre, etc.…).
Cordeau :
Cordelette non élastique, enduite d’un produit marquant (craie, encre) que l’on tend entre deux points pour tracer une ligne droite.
Elle peut également servir à aligner deux éléments.
Coyau :
Petite pièce de bois en sifflet rapportée au bas d’un chevron pour le prolonger et adoucir la pente en partie basse d’un comble.
Cruck :
Type de charpente à arbalétriers courbes reposant directement sur le sol.
Echantignole :
Cale de bois fixée sous un chevron pour empêcher toute rotation d’une panne,
ou sur un arbalétrier pour supporter les pannes intermédiaires.
Echarpe :
Pièce de bois placée en diagonale dans un ouvrage de charpente
ou de menuiserie pour en prévenir la déformation.
Epure :
Dessin au trait qui donne l’élévation de la charpente à la réelle échelle.
Embrèvement :
Assemblage de deux pièces de bois taillées en oblique.
Il permet par exemple de renforcer un assemblage à tenon et mortaise.
Empanon ou empannon :
Chevrons de différentes longueurs fixés en bout aux arêtiers ( relient l’arêtiers aux sablières ) ou
aux noues ( relient la noue au faîtage ).
Encorbellement (maison à) :
Débordement en saillie du plancher de l’étage sur la façade de l’étage inférieur ou du rez-de-chaussée, prenant appui sur les corbeaux.
Cette disposition est caractéristique des maisons à pans de bois citadines.
Enchevêtrure :
Assemblage de pièces d’une charpente visant à y ménager une ouverture ( la trémie ).
Entrait :
Pièce horizontale d’une ferme sur laquelle sont assemblés les pieds des deux arbalétriers.
L’entrait s’oppose à l’écartement des arbalétriers, et agit donc en traction.
Entrait retroussé ou faux-entrait :
Entrait placé plus haut que les pieds des arbalétriers, pour libérer de l’espace sous les combles.
Il maintient en compression l’écartement des arbalétriers.
Entretoise :
Pièce de bois ou de métal servant maintenir un écartement constant entre deux autres pièces.
Enture :
Assemblage de deux pièces de bois bout à bout, pour forer un élément d’un seul tenant.
Etrésillon :
Pièce de bois soumise à compression, maintenant l’écartement entre deux éléments.
Etrier :
Petite pièce de bois fixée au sommet d’une ferme pour soutenir la panne faîtière.
Ferme (charpente):
Assemblage triangulé de pièces de bois (arbalétriers et entrait, éventuellement poinçon) formant l’ossature de la charpente.
Les fermes supportent les pannes et la couverture d’un bâtiment.
Gabarit :
Modèle en grandeur réelle utilisé pour reporter un profil sur une pièce.
Grume :
Pièce de bois non équarrie, obtenue à partir d’un tronc d’arbre abattu, ébranché, dépouillé de son écorce mais conservation encore son aubier.
Jambe de force :
Dans une ferme, pièce reliant en oblique l’arbalétrier au poteau ou au mur de soutien afin de réduire sa portée.
Linteau :
Pièce allongée placée au-dessus d’une baie, et qui supporte le mur au-dessus.
On utilise également un linteau au dessus d’un encorbellement.
Maillet :
Marteau à grosse tête symétrique en bois dur, permettant au charpentiers de frapper les outils manuels (ciseaux, gouges, etc.…)?
Marque de charpentier :
Référence gravée dans chaque pièce lors de son façonnage, indiquant son positionnement dans l’ossature.
Mi-bois :
Type d’assemblage dans lequel deux pièces de bois sont entaillées sur la moitié de leur épaisseur.
Moise :
Assemblage de deux pièces de bois jumelles qui en serrent et renforcent une autre pièce, permettant d’éviter de réaliser un assemblage.
Mortaise :
Cavité pratiquée dans une pièce de bois pour recevoir le tenon d’une autre pièce,
permettant l’assemblage des deux éléments. On nomme ce mode d’assemblage
« à tenon et mortaise?».
Noue :
Pièce posée en diagonale suivant la ligne d’angle rentrant formée par l’intersection inclinée de deux pans de toiture.
Ossature à bas-côtés :
Ossature à laquelle une allée ou une architecture latérale de hauteur moindre a été ajoutée pour élargir le bâtiment.
Ossature de pignon :
Ossature transversale située à l’extrémité d’un bâtiment.
Panne :
Pièce horizontale d’une charpente portant sur les arbalétriers et supportant les chevrons.
Panne faîtière :
Panne soutenant l’extrémité supérieure des chevrons au sommet du toit.
Parement :
Surface apparente d’un ouvrage, d’une pièce.
Pas :
Entaille à angle droit pratiquée dans une sablière pour lui permettre de soutenir un chevron.
La profondeur du pas doit correspondre à un tiers de l’épaisseur du chevron.
Pièce maîtresse :
Pièce faisant partie de deux ou trois plans de l’ossature à la fois.
Pièce secondaire :
Pièce ne faisant partie que d’un seul plan de l’ossature.
Pignon :
Partie supérieure triangulaire de la façade d’un bâtiment, parallèle aux fermes, qui porte les pannes et surmonte le mur de refend.
Poinçon :
Poteau central d’une ferme. Il est souvent chantourné à des fins décoratives.
Pont de thermique :
Partie d’une construction présentant un défaut d’isolation, et provoquant à cet endroit une perte de chaleur anormale.
Point de rosée :
Température à laquelle, pour une pression donnée, la vapeur d’eau se condense.
Poteau :
Pièce maîtresse verticale.
Queue d’aronde :
Assemblages de deux pièces de bois dont les extrémités sont taillées en queue d’hirondelle, l’une en saillie, l’autre en retrait, et s’emboîtant exactement l’une dans l’autre.
Sablage :
Décapage par jet de sable.
Sablière :
Poutres horizontales d’un seul tenant, placées dans une ossature murale.
La sablière d’étage porte les solives. La sablière haute porte les chevrons, et parfois les fermes elles-mêmes.
Solives :
Poutres horizontales soutenant le plancher de l’étage.
Tenon et mortaise :
Assemblage courant de deux pièces de bois dans lequel la partie mâle saillante (tenon) vient s’emboîter dans la partie femelle creuse (mortaise) de l’autre pièce.
Traçage :
Méthode de marquage des assemblages sur le bois équarri.
Travée :
Espace séparant deux ossatures transversales. Espace compris entre deux fermes.